« C’est ma boite qui va couler », Bourdin défend les petits commerçants face aux blocages des gilets jaunes

Après avoir donné largement le micro aux gilets jaunes, BFM TV à travers son présentateur vedette, dénonce les blocages qui portent préjudice aux commerçants et interpelle les gilets jusqu’au boutistes.

Alors que le gouvernement a pris des mesures concrètes et s’efforce de les mettre en pratique rapidement et tandis que le mouvement des gilets jaunes s’essouffle, certains irréductibles continuent de bloquer. Dans un témoignage poignant sur BFM TV (voir la vidéo ci-dessous), David, un poissonnier désespéré de ne plus pouvoir travailler, lance en pleur un appel au secours à Jean-Jacques Bourdin. Le journaliste emblématique de la chaîne ne se contente pas d’écouter la souffrance du commerçant et n’hésite pas à s’engager et à interpeller les gilets jaunes : « Il faut que chacun prenne ses responsabilités. A quoi ça sert, mais à quoi ça sert de bloquer un entrepôt alors qu’il y a des dizaines de commerçants, d’artisans, de salariés qui ont besoin de cette marchandise, qui ont besoin de travailler, qui ont besoin eux aussi de vivre !!! » Bourdin relaie ainsi le témoignage de nombre de commerçants qui nous ont contactés ces derniers jours, tel celui d’Angélique, gérante d’une boutique de lingerie à Brest : « Les revendications sont légitimes ! Mais ce n’est pas en bloquant le consommateur que cela va arranger les choses. Moins de taxes oui, mais faut-il encore que ce soit les « patrons » qui payent la note ? Aujourd’hui nous ne prenons plus de salariés car nous ne pouvons plus payer les charges ! Par manque de fréquentation, en baisse depuis quelques années, donc manque de trésorerie. Et depuis le mois de novembre, mois du début du mouvement, moi-même je ne me paye pas par faute de trésorerie… Et pourtant je dois bien nourrir ma fille ! Étant veuve et seule avec un enfant, les fins de mois sont aussi dures pour nous, mais pas le choix d’ouvrir et de bosser plus de 60 heures par semaine ! ».

Des commerçants qui pour certains commencent à payer un lourd tribut aux revendications des gilets jaunes et c’est bien la raison du coup de gueule de Jean-Jacques Bourdin : « Alors on se réjouit de bloquer, on se réjouit d’être là collectivement, mais on se réjouit de quoi ? Mais on se réjouit de quoi ? De transférer la misère ? De transférer les souffrances ? On est content de transférer la souffrance sur les autres ? » Et c’est bien là le problème, que les revendications soient légitimes ou farfelues, ces blocages impactent directement des travailleurs indépendants dont le salaire ne dépend que de leur travail et David le souligne bien dans son cri de détresse « Je ne demande pas grand-chose, je ne demande que de travailler ».

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Après avoir répondu aux gilets jaunes avec des mesures sans précédent, le gouvernement doit entendre la souffrance des commerçants et ordonner la levée des blocages. Alors que l’on déplore ce samedi un dixième décès, Jean-Jacques Bourdin pointe l’attitude des jusqu’au boutistes « Beaucoup de gilets jaunes se battent pour leur avenir, je le comprends tellement, mais franchement qu’est-ce qu’ils veulent là, est-ce qu’on le sait maintenant ? Je pose simplement la question, est-ce qu’on le sait ? ».

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